MITRO

la biographie

L’histoire de Mitro commence en 1957, en Roumanie, pays latin aux réminiscences culturelles importantes. Dès son plus jeune âge, grâce à ses parents, l’art le passionne.
Il passe avec succès le concours d’entrée à l’Université des Beaux-Arts de Bucarest et en sort major de sa promotion. Mitro y étudie le dessin, la peinture, la sculpture, la photographie, le design et la restauration d’œuvres d’art ».
Mais la peinture répond le mieux à son désir et dès la sortie des Beaux-Arts, il enchaine de nombreuses expositions de groupe à Bucarest.
1990 est une année charnière dans la vie de Mitro. Avec sa famille, il quitte la Roumanie avec le but d’aller à Paris. Le premier contact avec l’Europe occidentale est Venise.
« La découverte de Venise a été pour moi quelque chose d’extraordinaire. Les bâtiments, les musées, la mélancolie des canaux, véritable circulation sanguine de la Sérénissime, tout m’appelait, tout me donnait envie de dessiner »

À Paris, Mitro travaille comme graphiste dans un cabinet d’architecte, tout en continuant la peinture qu’il poursuit inlassablement même tard dans la nuit : « Il fallait travailler afin de gagner de quoi faire vivre ma famille »
Cinq ans plus tard, Mitro fait le grand saut et décide de se consacrer entièrement à la peinture., et peut envisager sereinement d’exposer dans des galeries en France, mais aussi en Belgique, en Suisse déterminantes qui lui permettent d’avancer. Mitro a gagné une place importante parmi les artistes actuels et la reconnaissance de son art fait qu’il est aujourd’hui recherché.

Le message pictural de Mitro interpelle, pour ceux qui pensent qu’un artiste est avant tout un passeur d’émotions et de beauté. Après quarante ans de peinture, la passion qu’il avait pressentie dans sa prime jeunesse est toujours présente et son enthousiasme indéfectible.

Mitro, entretien sur l’art

 

Découvrir un artiste pour la première fois, son lieu

de vie, son atelier, ses habitudes, est comme

découvrir une nouvelle région qu’on n’aurait

jamais eu l’occasion d’explorer par ses propres moyens.

On peut avoir beau la connaître à travers des images et

des récits ayant pris leur place dans notre imaginaire, on

ne connaît pas réellement une contrée tant qu’on n’en a

pas foulé le sol et respiré l’atmosphère.

En recevant l’invitation que me fit Mitro de venir le

rencontrer en personne dans son atelier situé dans

la campagne des environs de Giverny, je songeai à

cette route qui mène de Paris au-delà de Mantes, aux

confins de l’Île-de-France et de la belle Normandie.

L’un de mes aïeux en fut issu et l’évocation de ce coin

de pays a aussi loin que je m’en souvienne, toujours

éveillé en moi un étrange sentiment mêlé d’éloignement

et d’enracinement. Cette route – et la ligne de chemin

de fer qui l’accompagne – bien connue des Parisiens

pour les mener depuis le Second empire jusqu’aux

villes balnéaires de la côte normande, est une route

de départ, de voyage, de mise en retrait de la société

parisienne hyperactive. En l’empruntant, on peut

presque dire qu’on change d’époque en même temps

qu’on change de paysage…

 

 

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